Face à des évidences inquétantes sur les atteintes à la santé publique, la Commission permanente du Conseil de l'Europe a adopté une résolution qui vise à réduire les risques potentiels des champs électromagnétiques (CEM). De nouvelles technologies permettent potentiellement une réduction de rayonnement considérable, surtout dans les zones urbaines. Mais pour arriver à ce résultat les opérateurs de téléphone mobile devraient se montrer plus collaboratifs lors d'expérimentations sur le terrain.

 

Pourtant tout avait bien commencé quand l'Association française 'Robin des Toits' et l'Association des Maires de France avaient proposé 16 communes pour une expérimentation représentative de six environnements différents. L'idée était de modifier la configuration des réseaux visant à diminuer l'exposition, idéalement à 0.6 V/m, tout en préservant une couverture et une qualité de service équivalentes. Le projet proposait d'expérimenter avec plusieurs variables dont une densification macrocellulaire, un déploiement de microcellules, et des modifications des caractéristiques d'antennes. Mais après de longues discussions, les opérateurs ont oeuvré pour que l'expérimentation n'ait plus lieu qu'à un seul endroit et sur une antenne-relais par opérateur. De plus, ils ont changé les objectifs de l'expérimentation en voulant montrer la dégradation du service plutôt que la diminution de l'exposition du public (voir communiqué de presse de Robin des Toits ).

Selon une nouvelle de l'Agence France-Presse du 8 septembre 2011, au moins une commune française (Varades, en Loire-Atlantique) a voté une résolution demandant l'abaissement sur tout le territoire de la commune des émissions d'ondes électromagnétiques à 0,6 V/m. Voici quelques extraits de cette nouvelle de l'AFP:

"Nous avons choisi d'appliquer sur la commune la résolution du conseil de l'Europe du 27 mai 2011, qui préconise l'abaissement du niveau d'exposition à 0,6 volt par mètre, selon le principe de précaution", a expliqué jeudi à l'AFP le maire de Varades, Dominique Tremblay, également conseiller régional socialiste des Pays-de-la-Loire.

"A partir de cette délibération, votée à l'unanimité mardi par le conseil, nous allons faire mesurer le niveau réel d'exposition et nous nous tournerons vers les émetteurs si les mesures sont au-dessus du seuil de 0,6 v/m", a-t-il expliqué.

"C'est une première en France", a de son côté affirmé Etienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des Toits, qui dénonce notamment les dangers du portable et des antennes relais. "On salue le courage de ce maire et on espère que beaucoup d'autres collectivités vont suivre l'exemple", a-t-il ajouté.

Le conseil de l'Europe a voté le 27 mai 2011 une résolution préconisant de "fixer un seuil de prévention pour les niveaux d'exposition à long terme aux micro-ondes en intérieur, conformément au principe de précaution, ne dépassant par 0,6 volt par mètre, et de le ramener à moyen terme à 0,2 volt par mètre".

De nouvelles expérimentations de diminution de la puissance de plusieurs antennes de certains sites des quartiers pilotes sont prévues à l'automne.